ARTraverse - FLAMENCOtre

Le guitariste Raúl Cantizano donne un concert de “guitare flamenca élargie” dans lequel la musique de la guitare ou les guitares préparées est accompagnée par la lumière, la vidéo en direct, la musique électronique. C’est un regard vers les différentes conceptions de la guitare flamenca, de la plus classique à la plus innovante, avec l’intention d’élargir les registres et les possibilités de la guitare comme élément central d’une proposition scénique. Partant du travail pictural de Manuel León sur la liane tropical Monstera deliciosa, de « Lab Girl » de Hope Jahren et de couplets populaires flamencos détournés, dans l’action-concert La Costilla de Rocío la chanteuse Rocío Márquez, épaulé par Raúl Cantizando et les projections de Los Voluble, mettent au devant de la scène les plantes, la nature et la lutte des femmes comme démonstration de résistance face à l’Anthropocène.

Le guitariste Raúl Cantizano donne un concert de “guitare flamenca élargie” dans lequel la musique de la guitare ou les guitares préparées est accompagnée par la lumière, la vidéo en direct, la musique électronique. C’est un regard vers les différentes conceptions de la guitare flamenca, de la plus classique à la plus innovante, avec l’intention d’élargir les registres et les possibilités de la guitare comme élément central d’une proposition scénique. Partant du travail pictural de Manuel León sur la liane tropical Monstera deliciosa, de « Lab Girl » de Hope Jahren et de couplets populaires flamencos détournés, dans l’action-concert La Costilla de Rocío la chanteuse Rocío Márquez, épaulé par Raúl Cantizando et les projections de Los Voluble, mettent au devant de la scène les plantes, la nature et la lutte des femmes comme démonstration de résistance face à l’Anthropocène.

Après les performances de Raúl Cantizano et sa "Zona Acordonada" et de Rocío Márquez avec "La costilla de Rocío, nous changerons de registre avec les deux frères DJ "Los Volubles (Prix d'entrée unique pour les trois spectacles). « Flamenco is not a Crime » est un mélange détonant de musique électronique, flamenco, images d’archive et critique politique, une réflexion directe sur le flamenco en contraposition avec des mouvances comme le footwork, le grime ou le gqom. Une fête électronique de remix audiovisuel et une réflexion politique et musicale dans une séance éclectique et dansante.

Dans cet atelier destiné à des pratiquants du remix musical et vidéo, Los Voluble exposent leur pratique du « political remix video » en partant de plusieurs questions théoriques, avec des exemples audiovisuels des techniques, les références et les propositions qui constituent la base de leur travail, pour finir avec une petite improvisation et des exemples pratiques.

Raúl Cantizano montrera à des guitaristes avec un certain niveau avec ou sans connaissances préalables du flamenco les techniques de la guitare flamenca et les mettra en pratique ensemble avec les participants.

Rocío Márquez montrera à des pratiquants du chant chorale des techniques vocales du flamenco et mettre en place avec eux un morceau traité de façon flamenca et polyphonique. Rocio Márquez symbolise le flamenco contemporain à son plus haut niveau. Prix Lámpara Minera au Festival International del Cante de las Minas (2008), elle publié cinq albums, devenus des jalons dans l’histoire récente du flamenco. Le dernier, Visto en el Jueves, lui a valu la victoire de la musique, dans la catégorie album de musiques du monde (2020). En parallèle, elle mène des collaborations artistiques hétérogènes : Orchestre National d’Ile de France, Royal Philharmonique de Liège, le tenor José Manuel Zapata, Jorge Drexler, Rosa Torres-Pardo, Fahmi Alqhai & Accademia del Piacere, dernièrement Ensemble Aedes, bientôt Opéra National du Rhin ……, a soutenu une thèse universitaire sur la technique vocale dans le flamenco et sans cesse elle s’engage dans la société civile.

La philologue, journaliste, gestionnaire culturelle et aficionada autrichienne Susanne Zellinger nous proposera une réflexion sur le flamenco en tant qu'art en perpétuel mouvement et expansion. La revue abril (fondée en 1991, Lëtzebuerger Bicherpräis 2014) présentera son dernier numéro, monographique consacré au flamenco.

Documentaire réalisé par Álvaro Mayoral et Nacho Rojas (2021) sur le génial chanteur gitan Terremoto de Jerez (1934-1981) et son legs.

La danse flamenco a été traditionnellement divisée en «baile de cintura para arriba» ( au-dessus de la taille) pour les femmes, et «baile de cintura para abajo» (en-dessous de la taille) pour les hommes. La taille, considérée comme une frontière à la fois corporelle, esthétique et politique, est prise dans cette conférence comme le centre autour duquel on se pose des questions sur un tel partage de genre : quand et comment surgit-il ? Quelle division juridique produit-il, et comment cette division est-elle respectée ou transgressée par les artistes depuis le début du XXème siècle jusqu'à nos jours?

« Pensaor » utilise la danse flamenco comme un outil de réflexion critique, faisant du tablao un "miroir" dans lequel la société peut se voir reflétée et trouver ses grains de beauté, les rides de l'âge et les cicatrices de vieilles blessures. Fernando López lance des questions en l'air comme s'il s'agissait d'"olès" écrits en langage mathématique et, sans arrêter sa danse un seul instant, donne des indices pour construire une histoire sur qui nous sommes et qui nous avons été. La scène devient ainsi un jardin dans lequel s'épanouissent des questions sur la mémoire historique, l'identité collective, les rôles de genre et la violence machiste. Le danseur-penseur est accompagné par Jero Férec (guitare) y Álvaro Romero (chant).

L'objectif de cet atelier pratique sera d'expliciter certains des stéréotypes qui sont au cœur de la danse flamenca pour essayer de décaler le regard en les parcourant à travers le travail de la posture, du geste et de ses qualités à partir de l’exercice de l’improvisation. On se concentrera sur le roman-opéra-ballet de Carmen (Mérimée-Bizet) et sur la déclinaison de ce personnage en diverses figures chorégraphiques dans les « reprises » d’Alicia Alonso, Roland Petit, Mats Ek, Antonio Gades-Carlos Saura, Rafael Aguilar, etc., ce qui nous permettra aussi de nous ouvrir à la question de l’exotisme dans la perception de l’Espagne depuis le point de vue français. En dépit d'être construits sur des généralités, des imprécisions et des mécompréhensions, les stéréotypes (en danse et ailleurs) persistent à travers le temps comme des inscriptions imaginaires qui jouent un rôle fondamental dans le concret.para abajo» (en-dessous de la taille) pour les hommes.

Documentaire de Paco Ortiz (2021), autour de Miguel Vargas (Utrera, 1940-1999), dit Bambino, la vedette la plus folle et la plus révolutionnaire de l'âge d'or des tablaos.

Projection des deux documentaires "Silencio" et "Traslasierra". Dans le documentaire « Silencio », de Remedios Malvárez (2014), Mª Ángeles Narváez “La Niña de los Cupones”, montre comment malgré son handicap auditif elle a réussi à s’épanouir professionnellement comme danseuse de flamenco. L’Hispano-néerlandaise Raquel Kurpershoek a réalisé en 2020 « Traslasierra », un documentaire autobiographique sur les rapports des personnes sourdes avec la musique.

Qui a dit impossible ? Certainement pas José Galán. Pour le chorégraphe sévillan, le flamenco est moins une question de coups de talons que l’expression pure et simple de nos émotions. La danseuse Lola García-Baquero est aveugle. Et comme elle, au rythme des vibrants chants et coplas flamencas choisis par le directeur de la compagnie Flamenco inclusivo, tous les interprètes racontent une histoire personnelle marquée par un corps qui les restreint. Ici, les handicaps ne contraignent pas. Ils ne s’effacent pas pour autant et agissent sur un flamenco qui, avec charme et tendresse, jaillit comme une source d’inspiration jamais tarie.

Las arts scéniques ne peuvent ignorer leur engagement permanent en faveur de l’intégration dans la société des personnes en situation de handicap. Le flamenco doit aussi être le miroir de l’art intégré comme source d’opportunités pour les collectifs les plus exposés à l’exclusion sociale. José Galán n'est pas seulement un grand "bailaor" et chorégraphe, mais il pratique aussi avec la même excellence son métier de pédagogue ("Le handicap dans le Flamenco", étant le sujet de thèse de doctorat). Il a conçu cet atelier "Flamenco Inclusif" aussi bien pour les personnes avec ou sans handicap.